C (g1)- La troisième semaine

Au début de cette troisième semaine (riche en émotion, je peux vous l'dire) j'ai traîné mon tendre époux à l'hôtel de ville pour un changement de nom. "Mais pourquoi voudrais-tu changer ton nom ?" qu'il me disait. Pour le Legacy pardi ! A présent je veillerai à ce que tous nos descendents soient des Dulac !

Nous étions dimanche et j'avais été demandée en renfort au boulot. Ma bonne humeur n'en avait pas pour autant disparue et c'est avec le sourire aux lèvres que j'étais partie travailler. La perspective de rentrer chez moi avec mon mari m'attendant dans notre doux foyer me réjouissait au plus haut point. J'allais faire des jalouses aujourd'hui quand les collègues s'apercevront du gros diamant qui orne mon doigt.

A l'odeur quelque peu sauvvage de mon Etienne lorsque je suis rentrée j'en ai déduit qu'il s'était octroyé une petite scéance de pêche. Effectivement il nous avait ramené un beau gros poisson qu'il avait soigneusement installé dans le frigo. Je me suis empressée de le vendre étant donné que ni moi, ni lui, n'avions les compétences requises pour nous faire cuire cette belle bête.

"- Ben Tiennou qu'est-ce que c'est que ça ?
- Hubert.
- Hubert ?!
- Oui. Puisque tu as vendu l'autre poisson j'ai décidé de mettre celui-ci dans un bocal. Et tu n'y touches pas ! Non, non mon Hubert, elle va te laisser tranquille."
Je l'ai laissé à sa contemplation. Vivement qu'il aille bosser demain ! La flemmardise lui rammolli le cerveau... Et ça s'prétend génie...

"- Dis-moi Ambre, combien en veux-tu ?
- Ben 10.
- 10 ?! Mais, mais tu ne crois pas que c'est un peu...beaucoup ?
- Voyons Etienne ! Pour arriver au top de ma carrière il me faut 10 promotions en tout ! Je vise le top niveau moi. j'suis une ambitieuse. D'ailleurs nos enfants seront aussi des ambitieux tu sais. Va falloir t'y faire.
- Justement... Je reformule: combien veux-tu de petits ambitieux.
- Attends je calcule les dépenses que ça nous ferait. Ajoutons ton salaire et le mien. Et puis c'est pas de tout repos en plus. Et quand je vois les césariennes à l'hosto... Mon dieu...
- Ambre arrête de réfléchir !"
C'est ainsi qu'en m'endormant, une douce mélodie vint me chatouiller les oreilles. D'où qu'elle sortait j'en ai aucune idée mais ça marche aussi bien que le passage du marchand de sable.

"- Alors ma chérie ? Ca a été au boulot ?
- J'ai le dos en compote ! Mais j'ai été promue ! Chirurgienne urgentiste avec gain de 103 simflouzes par heure. C'est génial non ?"

C'était tellement génial que juste avant de partir pour une urgence mon ventre s'est légèrement arrondi. J'étais enceinte, déjà ! La petite musique devait y être pour quelque chose... En tout cas j'étais deux fois plus épuisée lorsque je suis rentrée à la maison en pleine nuit. Etienne dormait déjà et...ronflait...

J'ai profité de mes jours de congé pour lire un livre qu'une collègue m'avait conseillé ainsi qu'étudier les brochures médicales. Malgré ça le travail me manquait et je m'ennuyais ferme à ne rien faire à la maison.

Pendant ce temps Etienne faisait son petit bonhomme de chemin et gagnait sa première promotion en tant que Gratte-papier pour 53 simflouzes de l'heure. Son patron était tellement satisfait de lui qu'il l'a en plus augmenté de 6 simflouzes. Etienne est un vrai bosseur.

Le lendemain, j'ai eu un appel tombé du ciel: les comptables d'une petite entreprise avaient besoin de mon aide. je me suis fait une joie de passer l'après-midi à les aider. Enfin je me sentais utile à quelque chose.

Quand Etienne a su que j'étais sortie travailler il a un peu râlé, m'accusant de ne jamais m'arrêter et de ne faire aucun effort pour rester tranquille et me reposer. Sachant tout de même que j'y étais allée parce que je m'ennuyais, il a passé la soirée avec moi à jouer aux échecs.

Le lendemain soir j'accouchai. Etienne devait être rentré depuis plusieurs heures mais il était entrain de batailler pour une opportunité. Il m'a donc rejoint à l'hôpital un peu plus tard.

Je suis resortie avec une jolie Amélie dans les bras.

Avec l'argent économisé nous lui avons fait une belle chambre rien que pour elle. Un petit nid pour une toute petite fille.

Si Etienne a eu un peu de mal à réaliser qu'il était Papa, moi je me suis faite à mon rôle de Maman tout de suite. Je la cajolais, la câlinais, la nourrissais, l'embrassais, lui parlais et lui chantais même des comptines ! Etienne ne me reconnaissait plus. Je crois que mon instinct maternel faisait surface.

En rentrant le lendemain à la maison, Etienne m'annonça sa promotion. Il se moqua de moi à cause de mon air surpris. Je ris avec lui pensant qu'il devait déteindre sur moi. Bref, mon Etienne était devenu Agent de la circulation et gagnait 61 simflouzes de l'heure.

Dans la soirée alors que je me lavais les mains dans la salle de bain, une envie folle de faire la fête me saisit. Je compris quelques minutes plus tard que c'était parce que l'heure était venue pour moi de passer à l'âge adulte. J'avais franchement l'air idiote à me regarder dans la glace en brandisant mon crécelle.

Avec le tintamarre que je faisais Etienne s'est décidé à sortir du lit et à venir voir ce qui se passait. Il arriva juste au moment où je me métamorphosais.

Pour fêter ça, et comme nous avions un peu d'argent grâce à nos promotions, nous avons effectué quelques petits traveaux à l'extérieur de la maison afin de rendre notre chez nous un peu plus agréable.

En fin de semaine c'était au tour de ma petite Amélie de souffler ses bougies. Elle est devenue ravissante. En la voyant j'en ai pleuré de bonheur. J'étais à peu près persuadée que ce serait ma fille unique. Avec le Legacy challenge il fallait aussi que je me démène au boulot. Un enfant prenait déjà du temps pour parfaire son éducation alors plusieurs je n'allais pas m'en sortir.

Regardez-moi cette bouille ! N'est-elle pas à croquer ma fille avec ses petits cheveux chatains et ses beaux yeux violet ? Oui, violet. Son père les a pourtant bleus et moi noisette. La génétique, faut pas chercher... Les jours à venir allaient être rudes. Il faut l'élever ce bout de chou maintenant !